Le courant passe à nouveau à Djibouti


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Pylône pour transporter l'électricité
Pylône pour transporter l'électricité

Depuis 1996, Djibouti était victime de pannes de courant fréquentes, longues, et donc handicapantes, surtout pendant les mois caniculaires d’été. Une situation qui poussait les gens à aller trouver un peu de fraîcheur hors du pays. La situation s’est nettement améliorée depuis quelques mois.

« Depuis quelques années, les habitants de la capitale s’étaient habitués à assister impuissants à des coupures fréquentes du courant électrique », peut-on lire dans le journal djiboutien La Nation. Coupures de courant, qui depuis la fin des années 90 sont devenues un véritable calvaire pour la population, surtout pendant la période estivale, où les températures avoisinent quotidiennement les 50°.

M. Christian Le Berre, conseiller pour l’économie et les infrastructures au service de la coopération français à Djibouti explique que « la dégradation de l’appareil de production a été lente. Le manque d’entretien, et le conflit interne djiboutien qui a mobilisé un effort de guerre important, ont fait que les entreprises publiques ont perdu leurs moyens ». L’incendie de la centrale thermique de Djibouti, en 1997, a fait chuter de 50% la production de l’usine.

Situation électrique

Les pannes ont alors pris des proportions énormes. Une ressortissante française témoigne : « ces deux dernières années ont été terribles. Certains quartiers était plus touchés que d’autres, et les pannes pouvaient durer 72 heures ou plus. Le climat est très rude ici et tout est alimenté par l’électricité, même l’arrivée d’eau ». La communauté européenne s’est équipée de groupes électrogènes pour faire face à la situation, mais « la vie a été très dure pour la population djiboutienne ».

Bon nombre de familles émigraient vers les pays voisins pour échapper à la canicule estivale. « En Ethiopie par exemple, la vie est trois fois moins chère. A Djibouti l’énergie coûte très cher et n’est pas à la portée de toutes les bourses. En plus, une ville comme Addis-Abeba culmine à 2700 mètres et il y fait bon » raconte M. Le Berre.

Aujourd’hui, grâce à des prêts et des fonds arabes, la centrale électrique djiboutienne (EDD) a pu augmenter son potentiel de production. « Depuis quelques semaines, les pannes sont extrêmement rares. On peut dire que depuis mai dernier, il n’y a plus de problèmes de manque d’énergie à Djibouti » conclut M. Le Berre.

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