Relations diamantifères entre Tripoli et Bangui


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La République centrafricaine et la Libye entendent consolider leurs relations privilégiées en étendant leur coopération dans le domaine économique. Un accord de principe a été signé entre Ange-Félix Patassé et Moammar Kadhafi pour l’exploitation minière.

Les relations politiques entre Bangui et Tripoli ont toujours été très amicales. Le président centrafricain, Ange-Félix Patassé, a toujours qualifié de  » frère  » le guide libyen. Ce dernier a répondu présent à chaque fois que son homologue se retrouve dans une fâcheuse position. Les troupes libyennes stationnent dans la capitale centrafricaine depuis la énième tentative du coup d’Etat de mai dernier. De retour de Tripoli, en juin, Ange-Félix Patassé a arraché aux Libyens un accord de principe de coopération sur l’exploration et l’exploitation dans le secteur minier en Centrafrique.  » Il y a eu un accord de principe pour développer la coopération entre les deux pays. Les experts vont finaliser ces accords. Cela va se faire dans un très proche futur « , révèle Mali Bangar, Secrétaire général au ministère centrafricain des Mines.

Or diamant et peut-être du pétrole

Des ingénieurs libyens séjournent actuellement en Centrafrique pour prospecter les zones  » propices à l’exploration, la recherche et l’exploitation « . Après les conclusions de cette mission scientifique,  » les négociations iront très vite car les deux pays sont pressés pour commencer tout de suite à travailler. Cela prendra six mois au plus tard « , affirme un cadre du ministère des Mines.

La Centrafrique possède de grandes richesses en diamant et en or qui sont sous-exploitées.  » Nos exportations annuelles en diamant et en or représentent 45 à 50 milliards F cfa. Nous n’avons pas une production industrielle. Le diamant demeure une activité artisanale. On trouve du diamant partout en Centrafrique. C’est des artisans, agrées par notre ministère, qui exploitent essentiellement cette filière « , explique Mali Bangar.

Les citoyens centrafricains ayant une licence d’exploitation sont confinés dans les  » zones banales « , difficiles d’accès. Ils travaillent avec des moyens rudimentaires pour extraire le diamant brut.

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