Gbagbo le conquérant


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Il l’a dit.  » La constitution ivoirienne a été votée pour éliminer Ouattara « . Gbagbo dans le texte. En force, en politique. Un texte législatif et c’est l’élimination de l’adversaire le plus redoutable. Nettoyage par le vide. Le Forum de réconciliation qui a suscité tant d’enthousiasme sombre dans l’ivoirité. La réconciliation s’assimile à une répudiation.

En désignant d’office Henri Konan Bédié comme son principal adversaire, Laurent Gbagbo sait qu’il joue sur du velours tant les Ivoiriens ont en mémoire la gestion calamiteuse du père de l’ivoirité. Mieux, il devient même le porte-parole de ce funeste concept. Cependant, et Gbagbo est mieux placé que quiconque pour le savoir, il est difficile d’exclure le premier parti ivoirien de la scène politique et continuer à prôner la réconciliation.

Alassane Ouattara est le Proche-Orient de la Côte d’Ivoire, l’épicentre du séisme ivoirien. A trop vouloir l’écarter, même par des pirouettes juridiques, les autorités d’Abidjan risquent de réveiller les vieux démons de la xénophobie. Qui demeurent, d’ailleurs, à la surface. Le moindre dérapage peut déclencher un processus de violence incontrôlable.

Réconciliation nationale : oubli des querelles entre partis, définition du Petit Robert. Réconcilier : remettre en accord, en harmonie (des personnes qui étaient brouillées), toujours le Robert. Si l’on se tient à ces définitions, le Forum de réconciliation nationale est un échec, une occasion (encore) ratée pour la Côte d’Ivoire. Dommage !

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