RDC : le Sommet de Kampala accouche d’une souris


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Vue aérienne de la gare centrale de minibus de Kampala
Vue aérienne de la gare centrale de minibus de Kampala

Le Sommet de Kampala, censé trouver une solution au conflit au Nord-Kivu, a accouché d’une souris. Faute d’accord, la décision d’envoyer une force internationale neutre sera prise dans quatre semaines.

Le Sommet de la dernière chance a fait pschit. Les dirigeants de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), réunis ce mercredi à Kampala en Ouganda, devaient plancher sur une force internationale neutre, à même de résoudre le conflit au Nord-Kivu. A l’issue de ces pourparlers, aucun accord n’a été trouvé.

Les présidents de la République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila et du Rwanda Paul Kagame, deux pays frontaliers en crise diplomatique due au soutien du Rwanda aux mutins du M23, ainsi que les autres pays participants « se retrouveront dans quatre semaines », a déclaré le président ougandais Yoweri Museveni.

Il faudra donc attendre quatre semaines pour qu’un modus vivendi voit le jour. Selon le communiqué du CIRGL, le comité sous-ministériel est chargé de « fournir des détails sur la mise en œuvre de la force internationale neutre (et) de proposer des mesures urgentes concrètes pour permettre un arrêt complet des combats. »

Pourtant, en marge du sommet de l’Union africaine (UA) d’Addis Abeba, cinq pays s’étaient rencontrés dimanche 15 juillet à Addis Abeba, pour la Conférence internationale sur la région des Grands lacs (CIRGL). Lors de cette réunion, les dirigeants de la Tanzanie, de la République centrafricaine, de l’Ouganda, du Rwanda et de la RDC étaient présents. Kigali et Kinshasa avaient même accepté le principe, exprimé collectivement dans une déclaration, de la mise en place et du déploiement d’une force internationale neutre pour sécuriser la frontière et neutraliser les rebelles dans l’Est de la RDC.

Point d’achoppement

Après le Sommet de l’UA à d’Addis Abeba, le torchon ne cesse de brûler entre Kinshasa et Kigali. Le Président Joseph Kabila, soutenu par le rapport de l’ONU publié le mardi 26 juin, accuse le Rwanda de soutenir les mutins du M23, ex-rebelles du Congrès national pour la défense du peuple. Le Rwanda dément ces accusations. La situation se retrouve ainsi bloquée ce qui donne lieu à des dissensions comme celles de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs.

Si le Sommet de Kampala a accouché, il n’a pas porté les fruits escomptés. Ainsi, il « reste à définir la structure et les modalités opérationnelles d’une telle force », souligne France 24. Autrement dit, beaucoup reste à faire.

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