La Burundaise Marguerite Barankitse lauréate du Prix Fondation Chirac


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Fondatrice de la Maison Shalom (Maison de la paix, en Kirundi, langue nationale), la Burundaise Marguerite Barankitse sera décorée le 24 Novembre prochain du Prix Fondation Chirac pour la prévention des conflits.

JC Decaux renouvelle cette année son partenariat avec la fondation Chirac. Du 16 au 23 novembre 2011, les portraits grand format des lauréates du Prix pour la prévention des conflits orneront la célèbre avenue des Champs-Élysées.

Koffi Annan récompensera la Burundaise Marguerite Barankitse du prix Fondation Chirac pour la prévention des conflits. « C’est une personnalité qui a su discerner dans l’aveuglement de la haine, les hommes et les femmes qui pouvaient se parler, celles et ceux qui ont pu dissiper à temps les malentendus », a déclaré l’ex-président français Jacques Chirac, lors de la cérémonie de remise du Prix 2010. « Mama Maggy », comme on l’appelle au Burundi, n’en est pas à sa première récompense. Son parcours est couronné de médailles. En 1998, elle reçoit la Médaille de défenseur des droits de l’homme attribuée par le gouvernement français, puis le Prix de la solidarité en 2001, le prix Nobel des enfants en 2003, et le prix de l’association Terre des hommes en 2006…

Une femme de coeur

La burundaise au grand cœur a créé en 1993 les Maisons Shalom (Maison de la paix, en Kirundi, langue nationale), où elle reccueille et donne une éducation aux enfants malades ainsi qu’aux orphelins de la terrible guerre civile qui opposa les Hutus aux Tutsis en 1993. Environ 300 000 personnes sont mortes de ce terrible conflit. Marguerite Barankitse, d’ethnie Tutsie, a elle même été victime des assaillants Tutsis. Ces derniers l’ont accusée d’avoir pris sous son aile des Hutus, qu’ils considèraient comme leurs ennemis. Le 24 Octobre, l’église dans laquelle elle avait caché « ses enfants » ainsi que 72 autres hommes et femmes Hutus est prise d’assaut par les Tutsis. Elle est déshabillée, bâillonnée, pendant qu’elle assiste impuissante au massacre de ces personnes qu’elle avait décidé de protéger.

La vue d’enfants survivants lui donne la force de mener son combat pour éradiquer ces crimes contre l’humanité : « A travers les guerres civiles, à travers les malheurs, les enfants m’ont toujours portée. Dans leurs yeux, on lit tellement d’espoir ! Les enfants sont les bâtisseurs de l’espérance », a-t-elle déclaré au journal La Croix.

Marguerite Barankitse continue toujours d’œuvrer pour le bien-être des enfants en construisant des hôpitaux, des écoles et des fermes. Près de 20 000 enfants bénéficient de son aide. L’objectif est de les protéger et de les aider à s’insérer professionnellement dans la société burundaise. Un combat toujours recommencé, et encore une fois récompensé.

Lire aussi : Marguerite Barankitse : « J’ai adopté des enfants hutus et tutsis pour prouver que cette guerre était stupide »

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