Obama au coude à coude avec McCain


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A quelques jours de l’ouverture des conventions républicaine et démocrate, le candidat démocrate à la Maison blanche, Barack Obama, doit surmonter son recul dans les sondages. Il a choisi d’attaquer son adversaire sur le thème de l’économie, tout en se montrant proche des américains.

Mis à mal dans les derniers sondages, le candidat démocrate à la présidentielle américaine, Barack Obama, voit son avance sur son adversaire républicain fondre.
Il a décidé de contre-attaquer en se recentrant sur le dossier de l’économie, qui est loin d’être la spécialité de son adversaire. Dans le même temps, les campagnes de désinformation et autres coups bas en tout genre continuent d’être le lot quotidien des deux candidats. Le dernier en date émane du camp républicain et associe Barack Obama à l’Antéchrist…

La loi des sondages

Dans un sondage Zogby, publié mercredi, John McCain devance le candidat afro-américain par 46% d’intentions de vote à 41%. Le mois dernier, la même étude donnait Barack Obama vainqueur avec 7 points d’avance. Mais pour les spécialistes, la donne est loin d’être stable et la tendance peut encore s’inverser.

Si l’on observe les différences entre les instituts de sondages d’ailleurs, les jeux semblent encore loin d’être faits. L’université Georges Washington par exemple place également John McCain en tête, mais avec un point seulement d’avance sur son challenger. D’autres études encore, placent toujours Obama en tête de leurs pronostics, mais avec une avance qui se réduit avec le temps : mardi, un sondage l’annonçait vainqueur avec 5 points d’avance, contre 9 points il y a quelques semaines.

La tendance globale, cependant, semble être au ralentissement de l’évolution de Barack Obama. Une dépréciation dans l’opinion qui pourrait, pour partie, s’expliquer par les attaques répétées dont il a fait l’objet ces derniers mois, et qui se sont accentuées au cours de l’été.

Campagne et contre-campagne

La désinformation, la révélation de scandales avérés ou non et la propagande négative font partie de la course au fauteuil présidentiel. A coups de spots télévisés, tantôt l’associant à Paris Hilton ou Britney Spears, tantôt soulignant sa potentielle affinité avec l’islamisme radical, Barack Obama a subi le déchaînement des talents de l’équipe de campagne très entraînée du camp républicain.
Récemment un clip financé par McCain et intitulé « The One » présente Barack Obama comme un Antéchrist dont le but apocalyptique serait clairement affiché. Des extraits de ses discours sont rapprochés de prophéties, et l’ « information » a été largement relayée par la presse et la sphère internet.

Le sénateur de l’Illinois, longtemps accusé de réagir mollement aux accusations de ses opposants, semble ces derniers jours avoir durci le ton. A son tour, il a mis en place une série de spots télévisés. Accusé par le camp républicain d’être inexpérimenté, sur les questions internationales en particulier, il tente de retourner la situation à son avantage, en présentant le sénateur de l’Arizona comme un personnage aux préoccupations très éloignées des soucis économiques quotidiens de la population américaine moyenne. Par ailleurs, il l’associe continuellement à un continuateur de la politique de l’administration Bush, dénonçant, par la voix de Susan Rice sa principale conseillère, sa politique étrangère « extrémiste et téméraire ».

Il a également décidé de reprendre le dessus en tançant son adversaire sur des sujets plus sérieux, à commencer par l’économie.
Lors d’un meeting en Virginie –l’un des Etats-clé de l’élection – il a tenté d’assurer à ses partisans que les démocrates étaient capables de régler les problèmes économiques du pays.

Le temps presse

La machine est lancée et, à quelques jours de l’ouverture de la convention démocrate –qui débutera lundi prochain– et de celle des républicains prévue la semaine suivante, il s’agit pour les deux candidats de mettre les bouchées doubles afin séduire le maximum d’électeurs et mettre fin aux clivages socio-politiques.

Les conventions seront aussi l’occasion pour les deux présidentiables de dévoiler l’identité de leurs colistiers respectifs. Leurs choix devront se porter sur des personnages qui leur ressemblent et qui partagent leurs valeurs, et qui, également évoquent une sensibilité chez les électeurs. Et même si ce paramètre ne devrait pas foncièrement modifier les résultats finaux, il n’en demeure pas moins que cette annonce sera l’occasion de braquer un temps les projecteurs sur ce nouveau tournant de la campagne électorale. Du côté démocrate, on murmure le nom de Caroline Kennedy, ou celui de Kaine. Chez les républicains, ce serait plutôt Mitt Romney ou le gouverneur du Minnesota, Tim Pawlenty.

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