Les Etats-Unis pour une « grande coalition gouvernementale » au Kenya


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Drapeau des Etats-Unis
Drapeau des Etats-Unis

La secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, en visite au Kenya, a envoyé un message très fort aux autorités de ce pays, en faisant savoir que Washington ne traitera qu’avec un gouvernement légitimement constitué au Kenya.

La position américaine défendue par Mme Rice est un coup dur au président Mwai Kibaki, qui refuse la proposition de l’Organisation des Nations unies (ONU) et de l’Union africaine (UA) portant sur la formation d’un « grand gouvernement de coalition intérimaire » au Kenya.

« Les Etats-Unis ont toujours été un bon ami du Kenya et nous continuerons à l’être, mais il faut que nous soyons les bons amis d’un Kenya qui est stable, qui a un gouvernement légitime qui est vraiment en mesure de gouverner son peuple et peut surmonter cette crise, un gouvernement qui a la confiance de son peuple », a déclaré Mme Rice à la presse à l’issue de sa rencontre avec l’ex-Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, qui dirige les pourparlers.

Mme Rice, qui a fait un détour depuis la Tanzanie où le président américain George W. Bush effectue une visite, est arrivée lundi (aujourd’hui) à Nairobi pour appuyer les efforts du Panel d’éminentes personnalités africaines en vue d’accélérer la recherche d’une solution à l’imbroglio politique actuel.

M. Annan préside le panel de médiateurs qui comprend Graça Machel, épouse de l’ex président sud-africain Nelson Mandela et l’ancien président tanzanien, Benjamin Mkapa.

Au moins 1.000 personnes ont été tuées et des milliers d’autres chassées de leurs maisons depuis la publication, le 29 décembre 2007, des résultats de l’élection présidentielle.

« Bien que les Etats-Unis souhaitent que tout ceci s’achève, il y a besoin d’un accord de gouvernance qui permettra un véritable partage du pouvoir et la formation d’une grande coalition afin que le Kenya puisse être gouverné », a insisté la secrétaire d’Etat américaine.

Dans la poursuite de sa déclaration qui pourrait être perçue comme une insinuation sur l’illégalité de la présence du président Kibaki au pouvoir, Mme Rice a dit qu’un autre forum serait organisé pour examiner les raisons pour lesquelles l’élection présidentielle de décembre n’a pas produit un vainqueur incontesté.

Washington a refusé de reconnaître le gouvernement du président Kibaki, suite à différents rapports des observateurs internationaux du scrutin selon lesquels, ce dernier n’avait pas gagné l’élection honnêtement.

L’Union européenne, le Canada, et l’Afrique du Sud ont également exprimé leur scepticisme quant à la victoire du président sortant.

En Afrique, seul l’Ouganda a officiellement reconnu le gouvernement kenyan.

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