Le blog d’Amély-James Koh Bela, un blog d’Afrik au top


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Amély-James Koh Bela
Amély-James Koh Bela

Véritable modèle du genre, le blog d’Amély-James Koh Bela montre une partie de l’étendue de ce qu’il est aujourd’hui possible de faire avec un simple blog. A moindre frais, l’actrice sociale et auteure s’offre ainsi une communication tout à fait cohérente qui n’a rien à envier aux sites Internet classiques. Visite guidée d’une initiative militante, inspirée et plein d’inspiration.

Par Boubacar Traoré

Un nom de domaine somme toute banal pour le quidam qui visite le site Internet de la travailleuse sociale camerounaise Amély-James Koh Bela. Un site ? C’est du moins ce qu’on pourrait croire alors qu’il s’agit bel et bien d’un simple blog. Navigation, esthétisme, hypertexte tout a ici été pensé pour organiser l’espace de façon pratique, esthétique et cohérente.

« Je voulais avoir mon propre espace en ligne, d’expression et de promotion, à l’occasion de la sortie de mon second ouvrage, Mon combat contre la prostitution, explique Amély-James Koh Bela. J’ai confié à un ami qui maîtrise Photoshop (logiciel de retouche d’image, ndlr) le soin de créer un univers graphique en phase avec la couverture de mon ouvrage et d’organiser la navigation. Je sais que j’aurai pu le faire moi-même, parce qu’il n’y a pas besoin d’avoir de compétences informatiques pour utiliser les diverses fonctionnalités des blogs (sur Canalblog, ndlr), mais j’étais trop occupée par ailleurs. »

.info plutôt que .com

Pour rendre son blog crédible, Amély-James Koh Bela a pris soin de déposer un nom de domaine, en l’occurrence www.amelyjames.info, qu’elle a redirigé sur la véritable adresse de son espace Internet : http://amelyjames/afrikblog.com. « Il est difficile de communiqué sur une adresse du type http://amelyjames/afrikblog.com. Raison pour laquelle j’ai pris une adresse plus logique et plus facile à retenir, explique-t-elle. J’ai même préféré un .info à un .com, pour créer un moyen mnémotechnique pour qu’on se souvienne plus facilement du site : « Si vous voulez plus d’info, allez sur amelyjames.info », poursuit-elle.

Quant à l’univers du site, elle a juste décliné les couleurs du livre. Facile et malin. En résulte une véritable harmonie qui met le blog totalement au service du livre pour une communication des plus réussies. A noter la bannière d’entête du blog, travaillée sur Photoshop qui personnalise habilement le blog. Autre fonctionnalité exploitée dans le blog : l’album photo. Beaucoup de blogeurs, en effet, oublient qu’ils disposent, chez Canalblog, d’une galerie photo intéressante, avec un diaporama où l’on peut faire défiler les photos en musique.

« Il faut utiliser intelligemment le Net »

Le plus appréciable du blog d’Amély-James Koh Bela est la présence d’un sommaire dans la marge de droite. En « Une » du site, elle a réglé les paramètres pour qu’une seule page apparaisse. Pour le reste, il vous suffit de cliquer directement sur la partie qui vous intéresse dans le sommaire. On peut ainsi naviguer comme dans un « vrai » site. De façon logique et ergonomique. A noter, car la blogeuse ne perd pas le Nord, la présence, sur toutes les pages, d’un bouton animé renvoyant sur une page pour soutenir son action contre le trafic des êtres humains à travers l’association dont elle est la présidente (www.mayina.info). « Le combat que je mène est le combat de tous. Si j’ai, aujourd’hui, la chance d’être médiatisée c’est avec le concours de chacun que je pourrais mener à bien mes actions au sein de ma structure. »

« Il était important pour moi d’investir le Net. Notamment au vu des dérives, des dangers et des pièges du Web dont sont victimes de nombreux Africains. Internet est devenu l’outil privilégié des vendeurs d’illusions et du trafic des êtres humains. De nombreuses Africaines investissent le Net uniquement pour rechercher un mari occidental. Le Web est plus qu’une agence matrimoniale. Au-delà de mes besoins personnels, je voulais montrer aux Africains une partie des autres utilisations du Net. Des utilisations constructives qui peuvent contribuer à réduire une fracture numérique de plus en plus manifeste aujourd’hui entre le Nord et le Sud. Nous avons d’ailleurs un projet continental en ce sens appelé Internet Autrement », explique-t-elle. Militantisme et blogosphère font en définitive bon ménage. Le blog d’Amely-James Koh Bela en est la preuve virtuelle.

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