L’Outremer donne le signal de la mobilisation


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Le second tour des élections présidentielles françaises a fortement mobilisé l’électorat des Français d’Outremer…

Les Français d’Outremer se sont fortement mobilisés entre le premier et le deuxième tour, et ils ont été des milliers à venir apporter leur voix à Nicolas Sarkozy ou à Ségolène Royal, comme si le débat entre ces deux personnalités leur était apparu plus décisif que le choix des adversaires du deuxième tour réalisé il y a quinze jours.

Une exceptionnelle mobilisation de deuxième tour!

Selon le journal Le Monde, citant l’AFP, à la mi-journée, les hausses de participation les plus notables par rapport au premier tour, toujours selon le ministère, étaient de 5,95 points en Guyane (24,72%), de 4,6 points en Guadeloupe (21,46%), de 4 points à Saint-Pierre-et-Miquelon (31,38%), de 3,48 points en Nouvelle-Calédonie (27,56%) ou de 3,1 points à la Réunion (31,24%).

En Nouvelle-Calédonie, qui a voté samedi, la participation a ainsi progressé de près de 9 points, passant de 62,7% au premier tour à environ 71,3% au second tour, soit une mobilisation remarquable par rapport aux habitudes du territoire.

Le même phénomène a été constaté en Guadeloupe, de même qu’en Guyane et en Polynésie française, trois territoires sur lesquels Nicolas Sarkozy semblait bénéficier d’une considérable avance au terme du premier tour.

Quel sens donner à ce nouvel élan électoral?

Il est bien entendu dificile d’interpréter la signification de ce vote massif : y-a-t-il eu un élan en faveur du candidat UMP, qui était donné vainqueur à la fois par les sondages et par les calculs établis à l’issue du premier tour? Y a-t-il eu au contraire un surcroît de mobilisation chez ceux qui, n’ayant pas voté au premier tour, se sont décidés à exprimer un suffrage pour contrer le candidat donné trop largement gagnant?

Les deux camps accueillent avec la même sérénité les nouvelles en provenance des Départements et Territoires d’Outremer… Ils sont d’autant plus difficiles à traduire en estimations de résultats que la hausse de la participation touche aussi les collectivités qui avaient placé Ségolène Royal en tête au premier tour…

Ainsi à Saint-Pierre et Miquelon, première collectivité d’Outre-mer à voter samedi, à partir de 12H00 heure de Paris, la participation a bondi, progressant de près de 12 points à 74,8%, selon une estimation à la fermeture des bureaux de vote.

La métropole à son tour se mobilise…

Première bonne nouvelle de la journée : les Français de métropole eux-aussi se sont mobilisés pour ce deuxième tour, ce qui constitue une seconde défaite pour Jean-Marie Le Pen, qui avait appelé à l’abstention. Sur le sol de la métropole, en effet, les taux de participation avaient aussi franchi tous les records à la mi-journée.

Comme si le peuple français, en métropole comme Outremer, avait décidé de s’exprimer dans toute sa diversité au moment de faire le choix de société radical que lui proposent les deux candidats : libéralisme et autorité d’une part, social-démocratie et éducation d’autre part… Un débat moderne, donc, un débat actuel, où chacun veut avoir son mot à dire.

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