Après l’attaque déjouée, un journaliste muni d’une arme factice prend le Thalys sans se faire contrôler


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Un journaliste belge a effectué ce mardi en Thalys le trajet Bruxelles-Lille afin de tester la sécurité dans les trains, quelques jours après l’attaque mené par un jeune marocain, avant d’être neutralisé, dans le Thalys Amsterdam-Paris. Muni d’une arme factice, il a pris le train sans se faire contrôler.

Alors que Ayoub El Khazzani, le jeune suspect marocain dans l’attaque déjouée dans le Thalys, reliant Amsterdam à Paris, s’apprête ce vendredi à être présenté devant les juges, un journaliste belge s’est mis en tête de tester la sécurité dans les trains. Equipé d’une arme factice, il a effectué le trajet Bruxelles-Lille sans subir aucun contrôle.

Le journaliste du quotidien belge la Dernière Heure a pourtant tout mis en œuvre pour se faire remarquer et contrôler par les agents. Rien n’a été laissé au hasard : pull à capuche, casquette, lunettes sombres, sac à dos dans lequel dépassait le canon de son fusil factice, il a voyagé en toute sérénité. En effet, aucun agent de sécurité n’est venu à sa rencontre.

Durant son voyage, le journaliste a volontairement abandonné son sac sur le siège, avant de se rendre au wagon bar pendant de longues minutes. A son retour, il a été stupéfait par le fait que personne ne s’est soucié de son sac à l’aspect si suspect. Arrive à Lille sans encombres, le journaliste parcourt la gare de long en large dans l’espoir de se faire repérer par les contrôleurs et les passagers, en vain.

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De retour en Belgique, il écrit un article intitulé « le TGV est toujours une passoire » dans lequel il relate son voyage tout en dressant un tableau inquiétant de la sécurité dans les gares. « On a beau traverser la gare en long et en large, aucun employé de la SNCF ne tique. Est-il responsable qu’aucun citoyen n’ait décelé une once d’attitude louche ? La sécurité commence dans le regard, responsable et pas malsain de chacun. Quant aux contrôles renforcés promis par le gouvernement, on imagine qu’ils sont restés bloqués en gare…», précise le journaliste dans son article.

Une expérience qui remet en cause la sécurité dans les gares. Certains après l’attaque d’Ayoub El Khazzani préconisaient des portiques de sécurité dans les principales gares de France. Une mesure impossible à mettre en place selon Guillaume Pépy, le président de la SNCF.

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