Anissa (Bensalah), le premier album réussi d’une artiste très brésilienne dans son coeur


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Il n’est pas donné à tout le monde d’avoir une voix qui procure une présence «physique» à la simple écoute d’un disque. Anissa Bensalah est de ces artistes-là, et voilà donc le premier album d’une artiste prometteuse.

Tout d’abord nous suggérons à Anissa Bensalah de prendre un nom de scène brésilien ou international – «Anissa» ou autre chose : car si elle est née d’un père algérien qui lui a transmis son patronyme, Anissa est bien «brésilienne dans son coeur» (pour paraphraser «elle est Noire dans son coeur» de la célèbre «Samba da bençao» de Baden Powell et Vinicius de Moraes). En effet, elle nous captive lorsqu’elle est dans le répertoire brésilien, et nous ennuie plutôt lorsqu’elle vogue vers les côtes orientales…

Le métissage n’est sans doute pas une chose facile à vivre au quotidien. En musique, c’est encore plus difficile : car il faut produire une oeuvre qui puise à la fois ici et là. Et dans ce premier album, Anissa ne fait encore que juxtaposer deux univers auxquels elle est attachée, et dans lesquels elle se reconnaît, sans réussir à les fondre en un AUTRE monde, qui n’appartiendrait qu’à elle.

Mais la route vers l’expression de soi est longue, et la vie est faite de choix : en ayant posé épaules nues sur sa pochette, Anissa se positionne clairement comme une artiste qui ne vise pas les concerts dans les pays du Golfe et dans la sphère arabe ! Notre culture natale est bien souvent, comme on le dit d’une langue, notre culture maternelle (et les études anthropologiques le démontrent également : ce sont les mères qui transmettent aux enfants leur culture – cuisine, chansons, sociabilité, etc. – bien plus que les pères) . C’est bien le Brésil qui fait vibrer l’âme d’Anissa – et qui lui ouvrira toutes grandes les portes du succès !

Commander ANISSA BENSALAH, «Matriz»,

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