Amnesty accuse les autorités du Burundi de réprimer les libertés en vue de la Présidentielle


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L’ONG américaine Amnesty International a publié un rapport, ce mardi, dans lequel les autorités du Burundi sont accusées de réprimer gravement les libertés dans le pays afin d’arriver en position de force pour l’élection présidentielle qui se profile en 2015.

A l’approche de l’élection présidentielle au Burundi, l’ONG Amnesty international a dénoncé ce mardi dans un rapport les « graves répercussions sur les droits humains » de la répression organisée par le pouvoir en place au Burundi.

« La répression orchestrée par le gouvernement contre la liberté d’expression et de réunion pacifique a de graves répercussions sur les droits humains, dans la perspective des élections de l’an prochain », a indiqué un chercheur sur le Burundi à Amnesty International, Tom Gibson. Le rapport poursuit en citant la loi burundaise portant réglementation des manifestations sur la voie publique et réunions publiques qui permet au pouvoir d’interdire aux partis d’opposition et à la société civile d’organiser des réunions publiques ou des manifestations.

Après l’ONU, Amnesty s’inquiète des Imbonerakure

L’organisation américaine souligne ensuite le rôle « d’intimidation, de harcèlement et de violence » joué par l’organisation de jeunesse du CNDD-FDD, le mouvement des Imbonerakure. Ces jeunes « entretiennent des liens étroits avec les services de sécurité et se rendent responsables d’atteintes aux droits humains, en toute impunité. C’est un sujet de préoccupation majeur », a affirmé Tom Gibson.

En avril dernier, un document de l’ONU rendu public accusait le gouvernement de fournir des armes aux Imbonerakure, ce qu’a ensuite vivement démenti le gouvernement. L’institution onusienne évalue à 20 000 le nombre de membres de ce mouvement.

Amnesty International, dans ce rapport, s’inquiète du sort des opposants au régime, comme le « défenseur des droits humains » Pierre Claver Mbonimpa qui aurait été arrêté par les autorités après avoir affirmé à la radio que des armes et des uniformes étaient distribuées à des jeunes qui se rendaient ensuite en République démocratique du Congo pour être initiés au maniement des armes.

Près de 21 militants d’un parti d’opposition ont été condamnés à la perpétuité en mars dernier tandis que 24 autres ont été condamnés à des peines allant de cinq à dix ans de prison pour « insurrection », après un rassemblement ayant dégénéré en de violents affrontements avec les forces de l’ordre.

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