Algérie : Raouraoua et Hayatou vers le divorce ?


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Raouraoua et Hayatou

Alliés de longue date, Issa Hayatou et Mohamed Raouraoua ne seraient plus sur la même longueur d’onde. En atteste la décision du président de la Fédération algérienne de renoncer à briguer un second mandat au sein du comité exécutif de la FIFA.

Y’a-t-il de l’eau dans le gaz entre Issa Hayatou, le président de la CAF, et Mohamed Raouraoua, le président de la Fédération algérienne (FAF) ? Plusieurs indices le laissent à penser. Alors que l’Algérie faisait office de dernière sélection du Maghreb à conserver de bons rapports avec la CAF, il semble que la donne soit en train de changer.

Fervent appui d’Issa Hayatou et soutien inconditionnel de son choix de délocaliser la CAN 2015 en Guinée Equatoriale, Mohamed Raouraoua ne serait plus dans les petits papiers du Camerounais. Sa décision de renoncer à briguer un nouveau mandat au comité exécutif de la FIFA tend à le prouver. Elu une première fois en 2011, l’Algérien remet sa place en jeu le 7 avril prochain, tout comme Jacques Anouma puisque deux des quatre sièges du comité exécutif de la FIFA détenus par la CAF sont renouvelés cette année.

En toile de fond, la CAN 2017

Raouraoua laissera finalement l’Ivoirien, le Tunisien Tarek Bouchamaoui et le président de la Fédération congolaise Constant Omari se disputer les deux strapontins sans lui. Officiellement, il préfère se « consacrer à (ses) activités au sein de la FAF et de la CAF, ce qui me prend déjà tout mon temps« , comme il l’explique à Liberté, ne voyant pas l’intérêt de briguer un nouveau mandat seulement « pour deux ans« , alors que tous les sièges de la CAF au sein du comité exécutif de la FIFA seront renouvelés en 2017 à la faveur d’une nouvelle répartition géographique.

Mais la décision du dirigeant pourrait avoir d’autres raisons moins avouables. En premier lieu, la rumeur lancée depuis plusieurs jours par Mustapha Berraf, le président du comité olympique algérien (COA), qui prétend que l’Algérie ne récupérera pas l’organisation de la CAN 2017. « Je n’ai rien à dire la dessus, mais je peux vous dire que les chances de l’Algérie d’organiser la CAN 2017 sont, à mon avis, très grandes« , assure au contraire Mohamed Raouraoua.

Raouraoua, une menace ?

En début de mois, El Watan faisait également état de tensions entre le dirigeant et Issa Hayatou. La faute à des adversaires de l’Algérien qui auraient soufflé au président de la CAF que celui-ci envisage de lui disputer la présidence en 2017. Avérée ou pas, cette ambition aurait été perçue comme un crime de lèse-majesté par le Camerounais, qui n’entend pas céder son trône.

« En homme intelligent, Mohamed Raouraoua ne s’engagera pas dans une course perdue d’avance« , arguait le quotidien. Une façon de rappeler que pour être réélu à la FIFA, il devait recueillir les faveurs de la majorité des 54 associations-membres de la CAF. Prouesse impossible en cas de brouille avec Issa Hayatou. La désignation du pays-hôte de la CAN 2017, le 8 avril, permettra d’en savoir plus sur l’état des relations entre les deux hommes.

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