Algérie : grogne du personnel de santé


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Ils appellent à une grève de trois jours, les 10, 11 et 12 décembre prochains. Les travailleurs de la santé publique ne décolèrent pas. La non-satisfaction de leur plateforme de revendications, comme par exemple la titularisation de tous les travailleurs contractuels et vacataires les amène à radicaliser leur mouvement.

(De notre correspondant)

Les travailleurs de la santé publique comptent passer à la vitesse supérieure. Leurs revendications sont restées jusque-là sans réponse de la part des pouvoirs publics. Pour se faire entendre, ils comptent appeler à une grève générale de trois jours, les 10, 11 et 12 décembre prochains. Ces travailleurs sont affiliés au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique, le Snapap.

« Les pouvoirs publics ont fait la sourde oreille à nos multiples appels pour régler nos problèmes socioprofessionnels. Ils attendent toujours le pourrissement pour se manifester et revenir à la table des négociations, ce qui nous amène à opter pour la solution de débrayage pour nous imposer en force vive », nous a déclaré un syndicaliste sous couvert de l’anonymat.

Pour la titularisation d’au moins 24 000 travailleurs

Les revendications de ces travailleurs de la santé publique s’articulent autour de nombreux points, comme par exemple « la titularisation de tous les travailleurs contractuels et vacataires, dont le nombre dépasse les 24 000, la révision des lois concernant les corps communs et les ouvriers professionnels, l’augmentation et la généralisation de la prime de zone à toutes les wilayas du Sud. »

Ce mouvement de grève a été décidé après une rencontre, la semaine dernière, entre les responsables de la Fédération nationale des travailleurs de la santé publique, la FNPSP, et le ministère de tutelle. Mais celle-ci s’est avérée non-concluante pour les syndicalistes qui se sont estimés « lésés ». Deux rassemblements de protestations s’étaient par ailleurs tenus devant le ministère de la Santé. Sans succès. Dans un communiqué, les travailleurs de la santé publique dénoncent « la répression exercée sur les libertés syndicales, la chèreté de la vie ainsi que la dégradation des conditions de travail dans le secteur de la santé ». La grève de trois jours prônée par les syndicalistes ne devrait en tout cas pas être sans conséquences sur la population.

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