Afrique du Sud : un jeune étudiant fan d’Adolf Hitler sanctionné par son université


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L’Université sud-africaine de Witwatersrand a pris ce mardi 14 juillet des sanctions contre l’étudiant Mcebo Dlamani. Ce dernier a été condamné pour avoir fait l’apologie nazie sur son compte Twitter

La sentence administrative est tombée. L’université de Witwatersrand, basée en Afrique du Sud, a publié ce mardi la décision disciplinaire prise par l’administration contre Mcebo Dlamani, ancien président du conseil représentatif des étudiants de l’université. Ce dernier avait été sanctionné par l’université pour avoir publié en février dernier sur son compte Facebook une phrase très controversée : « J’adore Hitler ! », avait-t-il écrit.

« Hitler a pris les Blancs et les a tués »

L’étudiant ne s’arrête pas là. Il poursuit avec une série de phrases dans lesquelles son apologie pour le troisième Reich ne laissait personne indifférent. « Hitler réduisait les corps des Bancs au même niveau que les corps des Noirs. Parce que, selon un homme blanc, seul un homme noir doit être tué. Selon un homme blanc, seul un homme noir doit être mis en quarantaine pour mourir. Hitler a pris les Blancs et les a tués. Hitler a pris les hommes blancs et les a fait connaître la famine, de la même manière qu’ils (les Blancs) l’ont fait à des Noirs. C’est pour ce qu’ils le détestent. J’adore Adolf Hitler pour cela ».

Ses propos, remontés à la hiérarchie, avaient suscité la consternation de l’administration qui avait immédiatement réagi faisant savoir que des sanctions disciplinaires seront prises à l’encontre de l’étudiant Dlamani. Ce mardi, après plusieurs mois, le conseil de discipline de l’université de Witwatersrand arrive finalement à la phase des sanctions. Dans un communiqué rendu public, l’université précise que deux charges ont été retenues contre Mcebo Dlamani.

La liberté d’expression mise en cause ?

Le communiqué expose les charges en ces termes : « La première charge retenue contre lui confirme qu’il a été victime de mauvaise conduite. Le comité de discipline n’a pas pris en compte la deuxième charge contre l’étudiant qui est liée à un incident datant de 2014. En se basant uniquement sur la première charge, le conseil de discipline confirme la décision du recteur de démettre Mcebo Dlamani de son poste de président du conseil représentatif des étudiants. Toutefois, il restera toujours étudiant de cette université ».

La liberté d’expression n’a rien à voir dans cette affaire. Toujours dans le même communiqué, l’université souligne que les sanctions à l’encontre del’étudiant n’ont rien à voir avec ses déclarations faites en février dernier sur sa sympathie envers le « führer », soulignant qu’elles « n’enfreignent pas les règles de la Constitution sud-africaine en matière de liberté d’expression ». Elle rétroque : « évidemment, l’université soutient l’idée selon laquelle les remarques de Mcebo Dlamani sont aberrantes et n’entrent pas en droite ligne avec les valeurs de l’institution. L’université se sent particulièrement embarrassée qu’un des siens puisse faire un commentaire pareil. Néanmoins, en raison de l’importance accordée à la liberté d’expression, l’université s’engage à promouvoir un espace de libre échange d’idées, que ces idées nous plaisent ou non ».

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